Une utopie collective

Imaginez…

Le théâtre à pédales, c’est un festival ambulant. Du spectacle artisanal, fait d’huile de coude et de cœur sur la main. Nous qui sommes dans la lune, parfois dans les nuages, nous prenons nos petits vélos, notre petit chapiteau : direction les villages ! Pas la grande ville non, elle n’a pas besoin de nous, mais les petites communes : on y plante notre tente, on monte les projecteurs, on accorde les instrus, on repasse les costumes, et que le spectacle commence !

Ou plutôt… les spectacles. A chaque fois, de la comédie, de la poésie, du drame et des chansons. Des spectacles pour enfants, des spectacles pour les grands, des spectacles pour les vieux, pour les jeunes et les pas mûrs, des spectacles pour les joyeux, les sérieux et les tristes, des spectacles pour les beaux, pour les gros, pour les anorexiques et les ventrus, les rigolos, les intellos, les mi-figues mi-raisins, les timides, les rejetés, les intégrés, les mélancoliques, les winners et les rêveurs. Tout ce beau monde se rassemble et soudain les barrières disparaissent, l’émotion les unit, autour d’une histoire, autour d’une chanson.

Et puis en dehors du chapiteau, on sillonne les ruelles, dans nos plus beaux costumes de 4 sous : un poème ici, un sketch là, une chanson là-bas. On rigole, on partage.

Et puis on boit un coup ! On discute, on rencontre le voisin, on esquisse quelques pas de danse. On fait la fête, on vit, on vibre.

Et le soleil se lève et les petits vélos repartent vers un autre village. Mais le souvenir, il reste quant à lui, et le voisin devenu copain, aussi.

L’équipe

Les grosses pédales

Clément LEBATEUX

Comédien, metteur en scène d’abord, mais aussi tripatouillant un peu de chant par ci, un peu de danse par là, chaussant le nez de clown ou le masque dès qu’il peut, jadis auteur et producteur de films documentaires pour la télévision auprès de Serge Moati, écrivaillon de pièces, de textes, de bouts de choses et de ce qui lui vient, le voici désormais à bord du Théâtre à pédales !

Une nouvelle aventure ! Dans la lignée de ce qu’il a toujours fait, depuis ses 7 ans : du théâtre ! Amateur d’abord, professionnel ensuite (mais en l’aimant toujours autant, rassurez-vous) : Conservatoire d’Arts Dramatiques à rayonnement régional de Lille, cours Florent, Ecole Internationale de théâtre Jacques Lecoq, le voici formé. Au travail !

Du classique, du clown, du tragique, du comique, du contemporain, du théâtre dans un théâtre, du théâtre pas du tout dans un théâtre – dans une clairière, au milieu d’un bois par exemple – tueur à gages, loup en slip, révolutionnaire russe, lutin difforme, punk anar, père éploré, prince paumé il a à peu près tout tenté, tout essayé !

Que ce soit au sein de la Compagnie Garde-fou, qu’il dirige avec Elise Vigor depuis 2011 : "Pitt Ocha et la tisane de couleurs" d'après les Ogres de Barback, "Contes qui font un peu peur (mais pas trop)", "Le loup en slip" d’après la BD de Lupano, Itoïz et Cauuet, "Journal d'Hirondelle" d'Amélie Nothomb ; de la Compagnie Avant les Forêts : « Médée, une histoire d’amour » d’après Sénèque, « Mangeront-ils ? » de Victor Hugo ; de la Bourlingue théâtre : "Les jours qui ébranlèrent le monde", d'après l’œuvre de John Reed sur la révolution de 1917, "Abeilles, habillez-moi de vous" de Philippe Dorin ; ou au cinéma ou à la télévision.

Mais jouer sous chapiteau, il ne l’a (presque) encore jamais fait ! Ayant déjà parcouru Bordeaux-Nantes, le canal du Midi ou les bords de la Loire à vélo, il se prépare certes à avoir un peu mal aux fesses, mais aussi à retrouver ses cuisses d’il y a 10 ans : « et ça, ça vaut le coup ».

Amélie Pires

Comédienne et défenseuse de l’environnement, elle fait ses premiers pas au sein de la Compagnie Garde-Fou en 2016. Depuis, toujours comédienne, mais aussi trésorière de la compagnie, elle s'implique dans des spectacles aux tonalités très diverses : Freack-Show, La réunification des 2 Corées (Pommerat), Débrayage (Rémi De Vos)... Un peu de clown par-ci, de masque par là, elle recherche en permanence l’occasion de découvrir et d’apprendre davantage, en théâtre ou ailleurs : danse, peinture, musique, photo, vidéo… Il faut qu’elle reste occupée !

Dynamique, souriante et toujours volontaire sont ses mots d’ordre, je peux vous dire que malgré ses 1m55, il y a de l’énergie à revendre !

Imaginez sa réaction pour le théâtre à pédales : enthousiate !! Il y a tout ce qu'il lui faut : de l'action, du sport, de la rigolade, beaucoup de travail, et l'énergie collective d'une bande d'humains qui oeuvrent ensemble pour l'art. Sous chapiteau en plus ? Que demander de mieux ?!

Crédit photo : Didier B.

Manon Landry

Comédienne et musicienne kaléidoscope, Manon Landry s'intéresse à tout ce qui passe à portée de main et d'oreille. Violon, guitare, violoncelle, clarinette, à l'occasion un peu de basse ou percussions, mais aussi radiateur, papier kraft, robe à rayures ou tubes en plastique ! Et surtout le chant, instrument de prédilection.

Depuis toujours, elle a chanté chanté chanté (demandez à sa mère, une vraie boîte à musique) mais c'est au sein du duo Comparse qu'elle écrit ses premières chansons. En 2014, elle empoche le DUMI : ça y est, le virage est pris.

Un pied dans le théâtre, l'autre dans la musique, elle intègre en 2015 la Compagnie Garde-Fou pour la création de « Pitt Ocha et la tisane de couleurs » (d'après Les Ogres de Barback), bientôt suivie de l'adaptation de la BD « Le loup en slip » (de Lupano, Itoïz et Cauuet), où elle prête sa voix à une douzaine de personnages.

Adepte du mélange des genres et de l'improvisation, elle aime les spectacles à géométrie variable qui décloisonnent la création artistique et donnent une place à chacun, petits ou grands. Depuis 2016, le collectif les Gens du Lieu offre un nouveau terrain de jeu : et si on jouait dehors, dans le grenier, en se baladant dans la rue...

Alors quand arrive l'idée du Théâtre à pédales, ni une ni deux ! On charge le barda !
Jouer sous chapiteau ? Un rêve de gosse !
Une tournée à vélo ? Même pas peur !
Bon, il va falloir trouver un bon sac à dos...